Rapport d’étonnement de mon séjour à Singapour en Septembre/Octobre 2017.

 

Rapport d’étonnement de mon séjour à Singapour en Septembre/Octobre 2017.

 

 

La Ville

 

La ville essaye de combiner modernité et tradition aussi bien au niveau architectural que dans le respect des quartiers historiques rénovés. L’aménagement de la Cité-Etat Singapour s’inscrit dans un plan stratégique à 50 ans révisé et ajusté tous les cinq ans.

La caractéristique la plus emblématique et la plus visible, en dehors des immeubles autour de la Marina, est néanmoins le respect des espaces verts et de la végétation originelle dans toute la ville au sein des nombreux parcs de récréation, sur les immeubles et dans les réserves naturelles qui occupent un tiers de la surface de l’île. Il en résulte une qualité de vie unanimement reconnue, qui fait que la ville se classe au premier rang des villes d’Asie et au 25ème rang mondial dans un classement dominé par les villes européennes et emmenées par Vienne et Zürich. Par contre Singapour est classé en pole position mondiale pour ce qui concerne la qualité de ses infrastructures (accès à l’eau, à l’électricité, à internet, la qualité des transports et les aménagements technologiques…).

Singapour se revendique à juste titre la « smart city » et essaye de rester à la pointe de tous les aspects technologiques. J’ai pu voir l’exposition « Future World : Where Art Meets Science » créé par teamLab qui consiste à montrer et à mettre à disposition des objets d’art créé par de la high-tech et qui puissent être utilisés de manière interactives. Nous avons pu dessiner une voiture et un bus, puis de les scanner pour les voir apparaître dans un trafic virtuel de voitures dans une esquisse de la ville de Singapour. Un peu plus loin des enfants dessinaient un parcours de jeu de marelle, pour ensuite y sauter et se voir sur un mur digital géant. J’ai eu l’impression de voir ce dont sera fait un salon domotique dans nos appartements dans quelques années. Enfin et pour finir l’exposition, on y traverse un labyrinthe de lumières LED, remarquable de beauté, qui peut parfaitement se substituer à un tableau ou à une autre œuvre d’art.

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Read more at http://www.marinabaysands.com/museum/future-world.html#wgwOaQvtcc8Aw8jA.99

 

La Circulation

 

La circulation des véhicules en centre-ville est toujours fluide et avec un minimum d’encombrements ou de bouchons (sauf dans des zones de travaux). Plusieurs raisons expliquent ce résultat :

  • En centre-ville, toutes les voies sont à trois voire quatre voies, en sens unique, avec des rythmes de feux de circulation longs et pré-programmés permettant un débit élevé de voitures. Interdiction totale d’être à l’arrêt au milieu d’un carrefour sous peine d’une amende variant entre 100 et 500 S$ selon la gravité de l’infraction. Stationnement interdit dans les rues. Les parkings sont peu chers (entre 0,6 et 1,50 S$ par heure) sauf dans l’ultra-centre où, en plus du coût du stationnement, il y a un « access fee » variant entre 2,5 et 5 S$.
  • L’accès au centre-ville se fait au travers d’un péage (entre 1 et 2S$ selon la densité du trafic) du type des portiques qui ont été installés à l’entrée de nos villes et qui ont été abandonnés sous la pression des camionneurs et des « bonnets rouges » On paye en entrant et en sortant de la zone par la même carte d’accès que celle des parkings. L’accès est gratuit le dimanche. Les livraisons se font par des camions la nuit et par des véhicules légers dans la journée (coût du péage trois à cinq fois plus cher en période de trafic intense). Le tarif est affiché à l’entrée de la zone de péage.
  • Chaque véhicule est équipé d’un lecteur de carte obligatoire permettant l’accès à tous les parkings de la ville et qui permet également le paiement automatique des péages. Le débit se fait instantanément et le solde est affiché sur écran à chaque transaction. Chaque parking est équipé d’un poste pour recharger la carte.
  • Le coût d’un véhicule est de l’ordre de 30 à 40% plus cher qu’en Europe auquel s’ajoute le coût de la plaque d’immatriculation qui est de l’ordre de grandeur du coût du véhicule lui-même.
  • De très nombreux singapouriens ne possèdent pas de voiture et circulent en taxi ou louent un véhicule si nécessaire.
  • Le coût prohibitif des véhicules n’empêche pas quelques milliardaires de posséder 10 à 12 Ferrari, Maserati, Bentley ou Rolls Royce parqués de manière très ostentatoire devant leur somptueuses villas ou plus exotique encore dans un ascenseur dédié qui monte à l’étage de l’appartement munie d’une baie vitrée pour admirer les bolides depuis son salon.

 

 

 

 

Le Métro

 

Le réseau s’agrandit de plusieurs stations chaque année. Rames magnifiques, propreté inimaginable chez nous. Coût très modéré. On achète une carte électronique variant de 12 S$ à 50 S$ que l’on utilise à chaque entrée et sortie de station. Un débit de quelques centièmes de S$ par parcours, allant au maximum à 2,50 S$ pour la traversée complète de la ville. On recharge la carte par CB ou cash sur un automate, en moins de 30 secondes. (C’est apparemment le système retenu par la Région Ile de France Mobilité pour 2019, pour les transports en métro, bus, trams, RER, annoncé par Valérie Pecresse ces derniers jours).

Lorsque le métro est bondé, la rame ne s’arrête plus à toutes les stations mais uniquement à celles qui ont des correspondances. Chaque entrée de métro est un site d’activités commerciales légales (banque, food court, petits commerces,…) ouverts 18h par jour dans la majorité des cas et parfois 24h/24.

 

 

L’Ecole

 

Singapour est au sommet du système éducatif pratiqué en Asie.  Le système est draconien avec des cours de rattrapage ou de perfectionnement le soir et le dimanche dès les plus petites classes.

Je n’ai personnellement et précisément vu qu’une « prep school » (enfants entre deux et cinq ans). 150 élèves :  8 à 12 élèves par classe encadrés par deux « teachers ». L’une ne parlant qu’anglais, l’autre ne parlant que chinois.  S’y rajoutent trois « coachs » pour les activités sportives et ludiques.

A chaque arrivée de l’enfant, une personne à l’accueil qui n’est pas une « teacher » ou un « coach », mesure la température de l’enfant, regarde le fond de sa gorge, lui fait laver les mains avec une solution désinfectante et prend une photo de l’enfant avec son heure d’arrivée, photo qui est immédiatement expédiée aux parents. Au départ, l’enfant reste en classe jusqu’à ce que la personne qui vient le chercher se fait reconnaitre à l’accueil. L’enfant est appelé par micro et la personne à l’accueil prend une photo de l’enfant avec l’heure de départ immédiatement expédiée aux parents.

Le coût de la « prep school » est de 2 400 S$ par mois sur 12 mois même si l’enfant est absent pendant un ou deux mois de congés.

 

Les Condominiums et les HDB

 

La très grande majorité des condos sont récents (moins de dix ans), en parfait état, variant entre 10 et 40 étages, de 150 à 1 000 appartements et sont équipés de « facilities » inexistantes chez nous : parkings souterrains avec places réservés aux visiteurs, piscines, jacuzzis, saunas, hammams, salles de gym, salles de réceptions, BBQ, play ground, tennis….). On a densifié l’occupation au sol dans les zones construites jusqu’à 40 étages) mais en disposant un maximum de verdure et de plantations et en laissant de nombreux espaces verts aux alentours et surtout au sein de cinq immenses réserves occupant plus d’un tiers de l’île.  Il existe des milliers d’appartement à louer (pratiquement tous meublés). Selon l’emplacement, la vétusté des lieux, son aménagement intérieur et les « facilities » les prix de loyer varient entre 35 et 70 S$ par m2 par mois en centre ville. Les prix augmentent de 50% à 100% lorsqu’il s’agit d’une petite maison en ville (peranakan). Elles sont nombreuses dans plusieurs quartiers, dont les plus célèbres sont situés à Tiong Bahru, Blair Street, Duxton Hill ou Emerald Hill Road, et sont très prisées des Singapouriens. Certains aménagements intérieurs sont totalement spectaculaires (voir Google Map et les sites ci-dessous). Les baux sont de 2 ans renouvelables mais pas de préavis possible dans la période. Il n’existe pas d’agences immobilières physiques, mais un réseau d’agents très dense ;

Le sites les plus prisés sont :

www.propertyguru.com.sg (le seloger singapourien)

www.99.co. (site très riche en informations mais pauvre en annonces)

Les deux sites pourraient être des sources d’inspiration pour BDV

 

Les HDBs construits par le Housing & Development Board (HDB) (équivalents de nos logements sociaux) sont réservés aux Singapouriens et aux détenteurs de visas « Permanents Residents». Les HDB représentent près de 85% de l’offre de logement de l’île contre 10% pour les condos et 5% pour les maisons individuelles.

Le plus grand condo, construit en 2009, nommé Pinnacle@duxton, sur Duxton Hill à la limite du quartier chinois est constitué de 7 bâtiments, reliés entre eux par des passerelles au 26ème et 50ème étages, et comprend 1 848 logements sur un territoire de 2,5 hectares.  La passerelle du 26ème étage est aussi une piste de jogging pour les habitants du complexe. Celle du 50ème se visite et est un endroit de repos et de détente. Néanmoins le Pinnacle est à ce jour le logement social le plus haut de gamme et le plus cher de Singapour depuis que les résidents ont pu mettre en vente leurs appartements en 2014. Les prix des loyers sont drastiquement plus bas que ceux des condos, bien que je ne dispose pas de données validées à ce sujet.

 

La Diversité

 

La population singapourienne de 5,7 millions d’habitants est composée de nombreuses ethnies et origines et se répartit de la manière suivante :

75% de population d’origine chinoise

13% de population d’origine malaise

9% de population d’origine indienne

3% de la population d’origine occidentale

Dans tous les grands HDB, les autorités veillent à plus ou moins respecter cette répartition afin d’éviter des communautarismes locaux. Cette répartition n’empêche nullement l’existence de quartiers ethniques : chinois, indiens, malais, indonésiens, turcs, etc…, mais ces quartiers très typés, avec des maisons basses (deux ou trois étages) ont essentiellement des activités commerciales et de restauration, mais ne sont pas des quartiers résidentiels. Ils sont fréquentés par non seulement les touristes mais par toutes les communautés singapouriennes et sont particulièrement animées lors de fêtes nationales, religieuses ou saisonnières.  Lors de mon passage, les Indiens préparaient Deepavali (fête des lumières) et les Chinois la fête des lanternes et le mid-autumn season festival.

 

Le Business

 

Le business singapourien s’articule autour de deux centres d’activité majeurs : le port et le Central Business District (CDB)

Le port de Singapour, situé à l’extrémité sud du détroit de Malacca, voit passer tout le trafic venant d’Afrique, d’Europe et du Moyen Orient, se dirigeant vers le Chine, la Corée et le Japon. C’est le deuxième plus grand port au monde derrière celui de Shanghai. L’intensité du trafic est telle que le port initial situé en plein centre se décale progressivement à l’Est vers Jurong où se trouve également la zone industrielle dans laquelle les industries de hautes technologies, les industries pharmaceutiques (Sanofi y conditionne du Lovenox pour toute l’Asie) et les industries non-polluantes. L’activité du port est avant tout une activité d’import-export pour l’Asie du Sud-Est, optimisé au niveau fiscal. Bien que tous les biens de consommation de Singapour soient absolument tous importés, nécessitant une certaine infrastructure portuaire, la taille du port est sans commune mesure avec les besoins singapouriens.

La Finance et le Business Développement (beaucoup d’import-export) sont situés dans le CDB en face de la Marina et le long de Boat Quay sur la Singapore River. Singapour est en concurrence directe avec Hong Kong et Shanghai pour devenir la place financière asiatique de référence. Comme évoqué l’optimisation fiscale est une activité économique et bancaire absolument majeure et est comparable à celle de la Suisse dans sa structuration (en fonction de la nature des activités, il est possible de négocier le taux de fiscalité). Le boum de cette activité a réellement débuté avec le retour de Hong Kong dans le giron chinois en 1997. Les acteurs majeurs à ce niveau sont les Chinois, les Japonais et les Britanniques. Toutes les grandes banques mondiales y sont présentes. Néanmoins, le ralentissement de l’activité économique chinoise se fait très fortement ressentir pour la première fois depuis sa création, et les autorités singapouriennes deviennent très strictes sur l’attribution de nouveaux visas et même pour des renouvellements de visas pour tous les étrangers dans les domaines concurrentiels de Singapour. Aux dires d’A*Star ce n’est pas (encore) le cas pour des activités de R&D.

 

Les Coûts de Santé

 

Singapour est réputé pour disposer de toute l’infrastructure nécessaire pour pratiquer une médecine moderne et/ou traditionnelle de qualité. On y trouve tout le personnel soignant nécessaire ainsi que des plateaux techniques remarquables, aisément et rapidement disponibles. On m’indique qu’il est possible d’obtenir un rendez-vous dans n’importe quel cabinet médical normal ou spécialisé dans la semaine, y compris en milieu hospitalier. Par contre comme c’est une médecine libérale dont les coûts sont peu subventionnés, donc très conséquents et alignés sur le niveau économique de la Cité-Etat.

Une consultation chez un physiothérapeute coûte entre 120 et 150 S$, celle d’un médecin généraliste de l’ordre de 250 S$. Une consultation avec échographie chez le gynécologue coûte 600 S$. Une IRM cérébrale sous anesthésie est facturée 6 500 S$. Un accouchement sous césarienne coûte 18 000 S$ (pour deux nuitées), n accouchement naturel n’est facturé que 14 000 S$ pour une nuitée…

Ces coûts sont un véritable paradoxe.

D’une part ils reflètent les coûts réels d’un plateau technique et des frais de fonctionnement du personnel qualifié sans subventions. Moyennant quoi tout habitant de Singapour se doit de souscrire une assurance santé et une mutuelle très élevées par rapport à son revenu (jusqu’à 10%).

Par ailleurs, Singapour est le seul pays « développé » dont les coûts de santé rapporté au PIB sont inférieurs à 10% (le dernier chiffre que je possède est de 4,6% en 2014) alors qu’ils sont de 11 % en Suisse, de 12 à 14% en moyenne Europe occidentale et de 19% aux US.

Je m’efforce actuellement à expliquer ce paradoxe (voir annexe dans un article dans Le Temps de 2014)

 

Les Français à Singapour

 

Selon les estimations les Français sont entre 15 000 et 20 000 et constituent la seconde communauté occidentale derrière les Anglais/Australiens (aux environs de 100 000). C’est la seconde plus grande communauté en Asie derrière la Chine. La très grande majorité d’entre eux est constituée de familles expatriées avec un visa de deux ans, moins de 5% sont des « permanents residents ». Plus de la moitié des Français travaille pour des groupes français, le reste pour des groupes ayant une activité internationale, avec un tropisme conséquent pour les métiers du business développement et de la finance. On estime que 90% de la population française réside dans le quartier de Serangoon, où se trouve une école française et le lycée français. Serangoon est plutôt excentré du centre ville et sans accès rapide à plusieurs lignes de métro (la North East Line vient juste d’ouvrir), ce qui de facto amène un grand nombre de Français à co-habiter entre eux : écoles, clubs, commerces avec produits typiquement français, etc…. En dehors du climat chaud et souvent très humide, les Français rencontrés ne se plaignent que des prix exorbitants des denrées françaises qu’ils trouvent sur place et du sentiment de « flicage » permanent mais non visible.

 

 

Combien de français vivent à Singapour ?

 

 

Nom officiel

République de Singapour

Nom propre

新加坡共和国 (zh) – Republik Singapura (ms) – சிங்கப்பூர் குடியரசு (ta)

Continent

Asie

Sous-continent

Asie du Sud-Est

Population (palmarès : 116e)

5 680 779 habitants (2017)

Croissance démographique

1,310 % / an

Superficie

719 km²

Densité

7 898,75 habitants / km²

PIB (palmarès : 39e)

292,739 milliards $USD (2015)

PIB/habitant (palmarès)

52 889 $USD (2015)

Croissance du PIB

2,00 % / an (2015)

Espérance de vie (palmarès)

82,70 ans (2015)

Taux de natalité

9,70 ‰ (2015)

Indice de fécondité

1,24 enfants / femme (2015)

Taux de mortalité (palmarès)

4,80 ‰ (2015)

Taux de mortalité infantile (palmarès)

1,70 ‰ (2015)

Taux d'alphabétisation

99,91 % (2015)

Langues officielles

Malais, chinois, tamoul, anglais

Monnaie

Dollars singapourien ($ SGD)

IDH (palmarès : 7e)

0,925 / 1 (2015)

IPE (palmarès)

69,60 (2010)

Nature de l'État

République, pouvoir autoritaire

Chef de l'État

Président Mme Halima Yacob depuis septembre 2017

Fête nationale

9 août (indépendance de la Malaise en 1965)

Codes ISO

SG, SGP

Gentilé

Singapourienne, Singapourien

Touristes (palmarès)

16 319 537 personnes (2016)

 

 

 

 

Le Temps (12/10/2014)

 

Dans un ouvrage paru en 2013, les auteurs analysent le système de santé suisse actuel et font référence à celui de Singapour.

 

A l’inverse, Singapour n’est pas un pays émergent. L’espérance de vie y est égale à la Suisse, le revenu par habitant supérieur de 19%, le taux de mortalité des nouveau-nés inférieur de moitié. L’efficacité du système de santé de cette ville-Etat de 5 millions d’habitants est exemplaire. Le pays ne consacre que 4,6% de son PIB à la santé, deux fois moins qu’en Suisse (10,9%) et quatre fois moins qu’aux Etats-Unis (17,9%), selon Frederik Roeder, directeur de Healthcare Solutions.

Le modèle se base sur des comptes d’épargne santé individuels, complétés par des assurances contre les grands risques. Chaque mois, avec «Medisave», le citoyen verse entre 7 et 9,5% de son revenu sur un compte santé individuel (en fonction de l’âge). Les contributions sont capitalisées et génèrent des intérêts (solde moyen de 12 400 francs). Ils restent la propriété de leurs détenteurs et peuvent être légués après un décès. Medisave est utilisé pour les dépenses substantielles (opérations, séjours hospitaliers), tandis que les «bagatelles» sont payées par le patient lui-même

Depuis 1990, le système est complété par «MediShield» pour les maladies rares et graves ainsi que les séjours hospitaliers de longue durée, financé en partie par une participation aux coûts de 20%. S’y ajoutent «ElderSield» pour les handicaps graves à un âge avancé, «Medifund», un fonds pour soutenir les patients nécessiteux, et «Medifund Silver» pour les personnes âgées et nécessiteuses.

L’Etat de Singapour est un acteur et une autorité de réglementation. Avec 31% des dépenses de santé, il fournit l’infrastructure hospitalière de base, le financement des hôpitaux publics (en concurrence) et le soutien des personnes nécessiteuses, selon Pierre Bessard. Mais plus des deux tiers des prestations sont financées par le marché, dont 87% supportées par le patient, et seuls 10,3% des soins sont pris en charge par un tiers payant, selon Pierre Bessard. La densité de médecins et de lits d’hôpitaux est relativement basse par rapport à la Suisse, mais celle d’infirmières relativement élevée.

Contrairement à la Suisse, les décisions sont prises par les personnes concernées en accord avec les prestataires, sans intervention d’un assureur ou de l’Etat. «La combinaison d’épargne forcée dont l’usage est restreint, de valeurs maximales de retrait, de participation aux coûts et de liberté de choix pour des assurances complémentaires évite l’explosion des coûts qui caractérise le monde illusoire de la gratuité des systèmes trop largement collectivisés», explique le directeur de l’Institut Libéral.

* «Au chevet du système suisse de santé» , Pierre Bessard, Alphonse Crespo, Institut Libéral, 200 p., 2013.

 

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